Les fables de Jean de La Fontaine
Né il y a 400 ans, le 8 juillet 1621, Jean de La Fontaine nous a laissé un héritage de près de 250 fables, poèmes et livres que chaque nouvelle génération découvre et apprécie à son tour.
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Qui était Jean de La Fontaine ?
En 2021, nous fêtons les 400 ans de Jean de La Fontaine, né à Château-Thierry, en Picardie, le 8 juillet 1621. Ses parents, Charles de La Fontaine, Maître des Eaux et Forêts et Capitaine des Chasses du duché de Château-Thierry, et Françoise Pidoux de la Maduère possèdent un hôtel particulier, c’est là que Jean de La Fontaine va passer ses premières années. En grandissant, sa passion pour les œuvres antiques ne fera que se renforcer.
C’est en 1668 que son premier recueil des Fables est sorti, dédié au dauphin, Louis de France, qui est âgé de seulement 8 ans. Ce recueil contient 124 fables, dont les fameuses « Le Lièvre et la Tortue », « Le Chêne et le Roseau » ou « Le Corbeau et le Renard ». 10 ans après, en 1678, son second recueil de fables voit le jour, son dernier livre de fables fut publié en 1693. Jean de La Fontaine décède en 1695 à l’âge de 74 ans. Auteur de fables, de contes, de poèmes, textes en vers ou en prose, c’est le plus grand fabuliste français.
Quelles sont les morales des fables de La Fontaine ?
Voici ce que disait Jean de La Fontaine dans la préface de son premier recueil : La fable est composée de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme. Le corps est la fable, l’âme est la moralité. Les fables racontent une histoire et se terminent par une morale, mais qu’est-ce qu’une morale ? Eh bien c’est un ensemble des règles à respecter, pour avoir un comportement qui est jugé bon par la société. Les morales qui concluent les fins des fables de Jean de La Fontaine sont des petites leçons de vie, qui permettent à tous de réfléchir sur les comportements à adopter afin de vivre ensemble. Voici quelques exemples des morales que nous apprennent certaines fables de Jean de La Fontaine :
- Dans « Le lièvre et la tortue », la morale est : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point. », cette fable nous apprend la sagesse et la patience.
- La fable « Le Lion et le Rat » se termine par : « Il faut, autant qu’on peut obliger tout le monde. On a souvent besoin d’un plus petit que soi. », elle nous apprend le respect des autres.
- Et dans la fable « Le Loup et l’Agneau » qui se termine par : « La raison du plus fort est toujours la meilleure. », elle nous parle d’injustice, de tolérance et d’intolérance.
Quelles sont les fables de la fontaine ?
Il y en a beaucoup trop pour toutes les citer ici, n’oubliez pas que Jean de La fontaine a écrit pas moins de trois recueils de fables, mais voici un extrait de quatre fables les plus connues.
Le Corbeau et le Renard
Dixième fable du premier livre de Jean de La Fontaine, « Le Corbeau et le Renard » nous apprend qu’il n’est pas bon de trop écouter les flatteries d’une personne qui vous dit ce que vous souhaitez entendre. Car au final, la sagesse est toujours la plus forte.
Maître corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître renard, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
« Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau ! »
La Cigale et la Fourmi
Le travail est indispensable à la vie et nécessaire pour assurer son avenir, mais il ne faut pas pour autant laisser les autres dans le besoin, l’entraide est tout aussi nécessaire. C’est la petite morale de la fable « La Cigale et la Fourmi ».
La Cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Le Rat de ville et le Rat des champs
Neuvième fable du premier livre de Jean de La Fontaine, « Le Rat de ville et le Rat des champs » raconte l’histoire d’un rat de ville citadin qui se croit supérieur aux autres, et d’un rat des champs rustique, mais gentil qui vit dans la campagne ou la vie est plus tranquille.
Autrefois le rat de ville
Invita le rat des champs,
D'une façon fort civile,
À des reliefs d'ortolans.
Le Renard et la Cigogne
Dix-huitième fable du premier recueil de Jean de La Fontaine, raconte l’histoire du renard qui tend un piège à la cigogne, et de la cigogne qui en retour, attrape le renard à son propre piège.
Compère le Renard se mit un jour en frais,
Et retint à dîner commère la Cigogne.
Le régal fut petit et sans beaucoup d'apprêts :
Le galant, pour toute besogne,
Avait un brouet clair ; il vivait chichement.
Ce brouet fut par lui servi sur une assiette :
La Cigogne au long bec n'en put attraper miette ;
Coloriages des fables de La Fontaine
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