La petite poule rousse
La petite poule est un conte traditionnel russe. Une des versions les plus connues est celle de Jessie Willcox Smith publiée en 1911.
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L’histoire de la petite poule rousse raconte l’histoire d’une poule qui trouve 3 grains de blé, et qui décide de les planter. Elle demande l’aide de ses amis, mais tous refusent, car ils sont beaucoup trop feignants. La petite poule rousse décide alors de se débrouiller toute seule pour faire germer ses grains de blé.
La petite poule rousse
Elle vivait en compagnie d’un cochon, d’un canard et d’un chat dans une petite maison dont elle faisait toujours soigneusement le ménage.
Les autres ne travaillaient jamais. Ils étaient toujours sur le point de faire quelque chose, mais… ils étaient bien trop paresseux !
Le cochon aimait se rouler dans la boue, le canard aimait nager dans la mare et le chat aimait dormir au soleil, en ronronnant.
Un jour, la petite poule rousse trouva un grain de blé.
— Qui va planter ce grain de blé ? demanda-t-elle.
— Pas moi ! grommela le cochon, caqueta le canard, ronronna le chat.
Alors la petite poule rousse choisit un joli coin de terre, le gratta avec ses pattes et planta le grain de blé.
Pendant l’été, le grain de blé poussa.
Ce fut d’abord un grand épi vert, puis il mûrit au soleil et devint d’une belle couleur dorée.
— Qui va m’aider à couper le blé ? demanda la petite poule rousse.
— Pas moi ! grommela le cochon, caqueta le canard, ronronna le chat.
— Très bien, alors je le couperai moi-même ! s’écria la petite poule rousse.
Elle coupa délicatement l’épi dont elle retira les grains un à un.
— Qui va emmener le blé au moulin pour le faire moudre ? demanda-t-elle.
— Pas moi ! grommela le cochon, caqueta le canard, ronronna le chat.
Alors la petite poule rousse emporta elle-même le blé au moulin et commanda au meunier de la farine.
Le meunier envoya un petit sac de farine dans la maison où la petite poule rousse vivait avec le cochon, le canard et le chat.
— Qui va m’aider à faire du pain avec cette farine ? demanda la petite poule.
— Pas moi ! grommela le cochon, caqueta le canard, ronronna le chat.
— Très bien, concéda la petite poule rousse. Je vais faire le pain moi-même.
Elle transforma la farine en pâte.
Elle pétrit cette pâte et la mit au four.
Une bonne odeur de pain chaud se répandit bientôt dans toute la maison et envahit le jardin.
Le cochon quitta sa flaque de boue, le canard sortit de sa mare et le chat abandonna sa place au soleil.
Ils vinrent tous dans la cuisine.
Quand la petite poule rousse ouvrit le four, la pâte avait gonflé et était devenue une miche de pain appétissante et croustillante.
— Qui va manger ce pain ? demanda la petite poule rousse.
— Moi ! grommela le cochon.
— Moi ! caqueta le canard.
— Moi ! ronronna le chat.
— Oh, non ! Pas vous ! s’écria la petite poule rousse.
J’ai planté le grain, j’ai coupé le blé, je l’ai porté au moulin pour avoir de la farine et j’ai cuit le pain. J’ai tout fait toute seule.
Eh bien, maintenant, je vais manger la miche toute seule.
Le cochon, le chat et le canard restèrent là à regarder la petite poule rousse qui mangea la miche de pain toute seule.
C’était délicieux et elle en profita jusqu’à la dernière miette !
Version de Jessie Willcox, 1911
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